vendredi 9 février 2007

Le PS ne parle que d'augmenter les impots

Tromperie
QUOTIDIEN : mardi 6 février 2007
La feuille d'impôt n'est pas l'ennemi de l'emploi. Paraphrasons donc le candidat Chirac, qui avait dû, en 1995, réhabiliter le pouvoir d'achat contre la pensée unique du candidat Balladur, et applaudissons la pétition que lance Alternatives économiques. Libération la défend, parce que la pensée unique aujourd'hui est contre l'impôt. La droite n'en parle plus que pour le plomber, le désigner à la vindicte comme le responsable des maux du pays et de la fuite de ses puissants.

Sur le même sujet DSK veut rattraper tous les Johnny par la culotte fiscale Pour une campagne sans démagogie fiscale Attention, chantiers en terrain miné «L'impôt, c'est avant tout la solidarité» «Pourquoi nous, soussignés, consentons à l'impôt» A savoir C'est l'exilé dans le canton de Berne qu'on applaudit, c'est le citoyen resté en France que l'on moque. Belle dégradation de l'esprit civique que promeut le candidat de l'UMP. Nicolas Sarkozy veut continuer à baisser l'impôt sur le revenu, à alléger les droits de succession et à vider de sa substance l'ISF, tout en prétendant améliorer le sort des plus démunis. Il y a tromperie. On est loin du Jaurès qu'il aime citer. Lui vantait l'impôt progressif et global qui sert «à doter vraiment et substantiellement les grandes oeuvres de solidarité sociale». L'impôt mérite mieux que la démagogie de ce début de campagne. Il vaut d'être reconnu pour ce qu'il est : un élément de lien social et un instrument, certes imparfait, de redistribution. On donne à la société en fonction de ce qu'on a pour qu'elle vous donne en retour. Grâce à l'impôt, on entretient des services publics, on paie des enseignants, des fonctionnaires de police, etc. Tous ceux qui le fustigent défendent de fait le repli sur soi et la décroissance du collectif. Hallyday en Suisse, ce n'est pas autre chose que le comble de l'individualisme petit-bourgeois dans tout son ennui : moi, moi, moi. Ce n'est ni le moins d'impôt, ni le toujours plus, mais le mieux d'impôt qu'il importe aujourd'hui de mettre en oeuvre. Là-dessus, on tarde à entendre les candidats

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